Introduction
La succession écologique : un processus naturel clé pour restaurer les écosystèmes
Lorsque l’on parle de restauration écologique, l’image qui vient souvent à l’esprit est celle d’une plantation d’arbres : alignements de jeunes plants, paillage, arrosage, et panneau indiquant « refuge pour la biodiversité ».
📍 Pourtant, cette vision mérite d’être nuancée à la lumière des principes écologiques fondamentaux, notamment celui de la succession écologique.
🌱 Qu'est-ce que la succession écologique ?
La succession écologique désigne le processus naturel par lequel un écosystème se reconstitue ou évolue dans le temps après une perturbation (abandon agricole, feu, tempête, coupe rase, etc.). On distingue la succession primaire (sur substrat nu, sans sol) et la succession secondaire, qui nous intéresse ici, car elle intervient sur des terrains déjà biologiquement actifs mais perturbés.
🌍 Ce processus suit généralement une séquence assez typique :
Herbacées pionnières : espèces à croissance rapide comme les orties, pissenlits, chénaies, rumex…
Arbustes : ronces, prunelliers, aubépines
Jeunes ligneux : bouleaux, saules, frênes
Forêt mature : si le contexte écologique le permet (climat, sol, absence de perturbation)
Chaque étape prépare le terrain pour la suivante en modifiant les conditions du milieu (ombre, humus, structure du sol, compétition, etc.).


🤔Pourquoi ne rien faire est parfois la meilleure stratégie ?
Contrairement à l’approche souvent très anthropocentrée de la « restauration par plantation », laisser faire la succession naturelle permet :
De respecter la logique écologique locale, adaptée aux conditions pédoclimatiques du site
De favoriser une diversité fonctionnelle réelle (flore spontanée, faune auxiliaire, micro-organismes)
De réduire les coûts (pas d’arrosage, de paillage, d’entretien)
La recherche scientifique confirme que les projets de restauration qui laissent de la place à la friche et à la régénération naturelle sont souvent plus efficaces à long terme pour restaurer la biodiversité (Rey Benayas et al., 2009 ; Suding et al., 2015).
🛑L’erreur fréquente : vouloir aller trop vite
Certaines politiques publiques ou projets « vitrine » préfèrent des résultats immédiats, visuellement acceptables. Cela conduit à :
Des plantations sur sol nu, sans stratification
Une tonte régulière qui empêche l’évolution naturelle
Un refus de la friche, vue comme une « dégradation »
Or, la friche est une phase écologiquement productive, qui amorce le retour du vivant. L’éviter, c’est bloquer la succession.


♻️Que faire alors ?
La meilleure stratégie est souvent une combinaison :
Laisser faire la nature sur certaines zones (friche libre)
Accompagner sans contraindre sur d’autres (ex. haies diversifiées, plantations ponctuelles utiles)
Suivre scientifiquement l’évolution du site (flore spontanée, faune indicatrice, structure du sol)
🍎 Conclusion
Restaurer un écosystème, ce n’est pas imposer une image figée de la nature. C’est :
accepter l’imprévu
la lenteur,
et parfois le chaos fertile de la friche.


La succession écologique n’est pas un concept abstrait : c’est le moteur silencieux du retour du vivant. Et parfois, le plus grand acte de restauration… c’est de savoir s’effacer.

Ce qu’on fait chez Breizh Oasis
Chez Breizh Oasis, on ne vend pas de « biodiversité en kit ». On conçoit des projets nourriciers et écologiques ancrés dans le réel, pas dans les tableaux Excel.
Verger agroécologique, haies fruitières, parcours arboré pour poules, mares, friches accompagnées, suivis écologiques, diagnostics de sol et de biodiversité : chaque projet part de ce que dit le terrain. Et pas d’un PowerPoint ministériel.
📌 On propose du concret :
Diagnostic environnemental
Conception de projet (nourricier, biodiversité, ou les deux)
Suivi écologique post-aménagement
Avec nous, pas de promesse marketing : juste du vivant, du vrai, du suivi, et un brin de sarcasme pour survivre au monde des « panneaux à impact ».
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