Introduction
🌳 Des arbres pour une eau plus pure : comment la nature protège nos captages en Bretagne
En Bretagne, la qualité de l’eau potable est un enjeu majeur. Entre agriculture intensive, sols sensibles et bassins versants très exploités, nos sources d’eau sont sous pression. Mais saviez-vous que les arbres et les haies peuvent être de puissants alliés pour purifier l’eau avant qu’elle n’atteigne nos robinets ?
💧 L’eau potable commence... dans les champs
L’eau que nous buvons vient souvent de rivières ou de nappes souterraines, alimentées par les pluies qui ruissellent sur les terres agricoles.
Mais ce ruissellement emporte avec lui :
des nitrates et phosphates (issus des engrais),
des bactéries fécales (issues des élevages),
et des sédiments qui troublent l’eau.
Résultat ? L’eau brute captée doit être lourdement traitée pour devenir potable, ce qui coûte cher aux collectivités… et donc à nous tous.
🌲 Les arbres : filtres naturels des bassins versants
Des études menées en Bretagne et dans d’autres régions montrent que la végétation – haies, ripisylves, forêts – peut piéger une grande partie de ces polluants avant qu’ils n’atteignent les rivières.
✅ Par exemple :
Une étude bretonne a démontré que certaines haies et zones boisées sont capables de différencier et de filtrer les pollutions d’origine humaine, bovine ou porcine grâce à des traceurs chimiques comme la caféine ou les stanols (Pourcher & Solecki, 2012).
Des zones tampons boisées autour des cours d’eau réduisent significativement les fuites de nitrates et phosphates, responsables de l’eutrophisation des rivières (Dorioz & Ferhi, 1994).
Des modèles prédictifs appliqués dans l’Ouest de la France montrent que le reboisement stratégique dans les bassins versants sensibles améliore la qualité de l’eau captée (Bioteau & Bordenave, 2001).
📚 Cardinael et al. (2018), « Revisiting soil carbon sequestration in agroforestry systems » – A global meta-analysis, Agriculture, Ecosystems & Environment.
🌱 Et maintenant ?
La Bretagne dispose d’un atout : une forte tradition bocagère. Restaurer les haies, replanter des ripisylves et protéger les forêts existantes sont des gestes simples, mais puissants. Plusieurs syndicats de bassin versant l’ont déjà compris et intègrent des actions de revégétalisation ciblée autour des captages d’eau dans leurs plans d’action.
✍️ Conclusion : miser sur la nature pour une eau plus saine
En Bretagne comme ailleurs, les solutions fondées sur la nature sont non seulement efficaces, mais souvent plus durables et moins coûteuses que les infrastructures lourdes. Protéger les captages, c’est aussi protéger les paysages, les sols, la biodiversité – et notre santé.
Vous êtes une commune ou un syndicat de l’eau en Bretagne ?
📩 BreizhOasis vous accompagne pour restaurer haies, ripisylves et micro-forêts autour de vos captages afin de réduire les pollutions diffuses, sécuriser la qualité de l’eau potable et alléger les coûts de traitement.
Docteure Morgane LEBOSQ
Chercheuse Biologie-Santé-Environnement – Formatrice
